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https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-du-mardi-19-octobre-2021?fbclid=IwAR2AX5U08UMSGHrKYw-KtV5_43CYZhN-BLX3CnJan8hxLXTHJUhyzGPm3_s
Une émission super interessante!
le livre de Marie Richeux a l'air très bien
Les propos de Chantal Birman (que j'ai l'honneur de connaitre et apprécie beaucoup! mais aussi ceux de Simone de Beauvoir et de Françoise Dolto) sont très importants soulignant ce soin extrême à apporter à la femme en train de devenir mère (pendant la grossesse, en accouchant, après... ) est précieux et essentiel; soulignant la maltraitance dont elles sont souvent victimes (du fait de l'économie de gestion et de profits devenue prioritaire à l'hôpital!... maltraitance dont y sont aussi victimes les sages femmes à l'hôpital)
Plein de questions, de réflexions à partager!
De la lecture encore un peu ou des émissions à écouter
https://www.madmoizelle.com/12-militantes-feministes-a-suivre-quand-on-sinteresse-a-la-maternite-1119859?fbclid=IwAR0FilKNU0LGmSd5gFYRN6DHAdw7xsFvY6EBj6ujK455psr32jz1pgvUfDI
https://apprendreaeduquer.fr/portage-bebes/?fbclid=IwAR0-Q3KpTgy-6soNzy_Yaov1tVLD3ZkD2pF0oa3XoWZ39HAuAQ9f9GCgs0Q
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-30-novembre-2020?fbclid=IwAR1I8F9cEzkt8q5CDwF-QrNHxb1Q18GFFGNkCeH20mYX45OvAZuojXbH36M
Et parce que le "Quatrième" trimestre de grossesse est trop souvent oublié, ignoré, négligé, par l'entourage, la famille, le conjoint, le monde médical mais surtout par les femmes elles mêmes:
https://www.lequatriemetrimestre.com/etre-mere-sans-soublier-mission-impossible/?fbclid=IwAR1_q6uISJCL80Se38zUAqW-ZiKwmxXt0uSUZLFOXo-K6i7WRtorMchtnWw
Un formidable livre que je vous conseille pour cet été (et pour toujours!)
il s'agit de
ENCEINTES
La vie en soi
de Laurence AUBRUN
avec une préface d'Alice Ferney
éditions Emmanuel
Laurence Aubrun, je l'ai rencontrée car une connaissance commune nous avait mises en contact puisque Laurence réunissait des témoignages pour son livre (je crois qu'elle me l'a présenté comme un "essai") Nous avons passé plusieurs heures à échanger, j'ai regretté ensuite de m'être laissée entraîner sur mon sujet favori...l'hapto sans avoir assez élargi à toutes les situations où j'ai pu rencontrer le désir, tout comme le non-désir d'enfant et toute la palette de nuances entre ces deux positions
Je n'en ai pas encore fini la lecture, je savoure: ce livre est vraiment superbe, brillant, très agréable à lire et très éclairant
Alice Ferney écrit:
" Ce livre est formidablement incarné... Laurence Aubrun sait donner la mesure de l'évènement "attendre un enfant"
c'est d'un tout autre niveau que le bouquin sans cesse réédité d'une autre Laurence!
et la quatrième de couverture dit aussi:
Dans cet essai original et brillant, l'auteur nous fait vivre l'odyssée de la grossesse, ce corps -à- corps intime, commun à toutes les mères et toujours hors du commun, qui fut pour chacun d'entre nous le premier chapitre de la vie
j'avais envisagé d'en acheter plusieurs pour pouvoir vous le proposer mais cela complique peut être plus les choses?
Bref, je vous en souhaite bonne lecture!
Pour rester dans le domaine des livres, puisque maintenant, je n'ai plus de raison d'être réticente à déborder de ma vie professionnelle et que d'autre part, certain-e-s d'entre vous ont aimé mon premier livre "Fée d'hiver" j'ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon deuxième "Portraits et Confidences", plus léger et rafraichissant, avec en troisième partie de très beaux textes d'une amie que j'ai embarquée dans l'aventure... Parfois, on me réclame un témoignage sur mon métier! Cela viendra peut être plus tard? le troisième en route n'est pas sur ce thème là!
Grâce à une maman qui pratique (avec son conjoint bien sûr) la HNI avec son enfant, je sors de ma torpeur et de mon silence...
La HNI, ?? c'est
l'HYGIÈNE NATURELLE INFANTILE
J'en ai vu à plusieurs reprises les bons résultats, impressionnants, avec son enfant...
Certaines critiques disent que la HNI ressemble un peu à du dressage! C'est peut être vrai dans certains cas quand les parents sont stressés ou autoritaires ou... car, sinon, en fait, c'est tout le contraire!
Il s'agit d'une attention bienveillante et respectueuse envers l'enfant qui l'aide à acquérir de plus en plus d'autonomie dans l'épanouissement de sa personnalité...
Vous voyez que ce n'est pas vraiment éloigné de l'haptonomie! Comme certains parents m'ont dit être intéressés, je vous communique les références du livre que conseille cette maman:
Rokiyah Osen (psychomotricienne)
Hygiène Naturelle et Infantile
Se passer de couches dès la naissance
Préface d'Emilie Antoine psychologue
un clip très sympa qui décrit très bien notre situation
https://www.youtube.com/watch?v=37bpGE_zhvA&feature=share&fbclid=IwAR1GhLU_hCM5DyK555Y0hkDTCD-vb2ZTaCQ6glO1DgLNG96Q-yuAn05f7G0
Voici un article qui nous vient de Belgique mais qui trouve tout à fait son intérêt en France...
https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_accouchement-respecter-les-femmes-ferait-economiser-50-millions-d-euros-par-an-a-la-securite-sociale-les-grenades?id=10415642&utm_source=rtbfinfo&utm_campaign=social_share&utm_medium=fb_share&fbclid=IwAR3Q1r0__ShvERQsB3sFVkKt6hCvNjk68iccv8OLLaVKHWHW5ev1MEcTYdc
Comme beaucoup de femmes, d'hommes aussi, et pas seulement des féministes enragé-e-s (euh je voulais dire "engagé-e-s") je ne décolère pas de voir un ministre de l'intérieur accusé de harcèlement, de viols (n'est ce pas lui aussi qui avait oublié de déclarer ses impôts étant quasi "allergique" à toute démarche administrative?) ,...mais bien sûr, il sera sûrement bien protégé par un ministre de la justice tenant des propos si insultants auprès des femmes et soutenant la drague, le harcèlement et même le viol! Les Droits des Femmes ont de beaux jours devant eux! Raison de plus pour demander des conditions les plus humaines et respectueuses possible pour accoucher!
cet article me parait très beau et réconfortant pour celles qui se sentiraient "déçues" d'un accouchement par césarienne
http://www.huffingtonpost.fr/monet-moutrie/temoignage-cesarienne-accouchement_b_7271892.html
Et voilà que ces jours-ci, un couple m'a posé la question de savoir sur quels critères, on pouvait choisir où accoucher, ou plus exactement sur quels critères choisir sa maternité et c'était d'ailleurs plutôt: "Est-ce que la maternité où nous nous sommes inscrits est la bonne?" car quand on me pose la question, l'inscription est déjà faite!... et il n'y a plus qu'à se dire que c'est le bon choix, quitte à , au long de la grossesse, introduire d'autres critères de choix, s'affirmer en tant qu'acteurs(et non pas seulement patients/ passifs, poser des demandes courtoises mais précises...
Car les critères de choix d'une maternité sont très nombreux, ils devraient être listés et hierarchisés et leur ordre d'importance peut et va sûrement varier au long de la grossesse au fur et à mesure qu'on prend conscience de certaines choses essentielles. Il est fort difficile de changer de lieu de son plein gré science à l'équipe de demandes et de besoins au cours de la grossesse mais rien n'empêche de faire prendre conscience à l'équipe de demandes et de besoins et de refuser certaines pratiques....
et puis, la discussion s'est élargie: on a parlé:
- "plateaux techniques" (= une maternité ayant passé contrat, convention avec des sages-femmes libérales qui pourraient y venir pour accompagner lors de leurs accouchements les femmes qu'elles ont suivies pendant la grossesse (mais déjà combien de femmes savent qu'elles seront très bien suivies par une sage-femme pendant leur grossesse (et leur suivi gynéco contraceptif, de la puberté à ...après la ménopause...tout aussi bien et parfois mieux ...qu'ailleurs?)
pas du tout d'actualité dans l'agglo rouennaise, ça commence à bien exister en Francee
- maisons de naissance: très répandues dans de nombreux pays d'Europe (qui ont d'aussi bons résultats, si ce n'est meilleurs qu'en France) mais presque pas en France ; la semaine prochaine, l'Association Nationale des Sages-femmes libérales organise un colloque à ce sujet tant cela nous tient à coeur
- et...accouchement à domicile... et quand j'ai prononcé ce mot, j'ai vu l'effroi, l'effarement envahir le visage de la jeune maman
...
je ne résiste donc pas à vous transmettre encore un article de "Marie Accouche là" assez éclairant sur le thème surtout dans les liens en fin d'article, car, comme toujours les articles de cette Marie là sont bien documentés... Le problème, c'est qu'en France, il devient de plus en plus difficile de trouver une sage-femme car...la "chasse aux sorcières" (oui, au Moyen-Age, les médecins- hommes!- qui ressemblaient beaucoup aux médecins décriés par Molière, ont déclaré la chasse aux accoucheuses qu'ils appelaient "sorcières" ne supportant pas qu'elles soignent les femmes mieux qu'eux) la chasse donc continue, cette fois-ci en demandant aux sages-femmes de payer des assurances qui engloutiraient tous leurs revenus!
Le mythe de l’accouchement qui dérape en quelques secondes
Posted: 18 Mar 2015 01:50 AM PDT
Il suffit d’évoquer l’idée d’accoucher en dehors d’un hôpital pour qu’une armée de médecins s’élève en brandissant les innombrables risques de cette entreprise. L’argument le plus utilisé est que toutes les femmes, y compris celles en excellente santé, à la grossesse idyllique et ne présentant aucun risque apparent, peuvent voir leur accouchement se compliquer sans la moindre raison et virer au drame en quelques instants. Un médecin peut se limiter à prononcer cette phrase pour contrer toute proposition visant à offrir aux femmes des lieux plus respectueux pour donner la vie, tels que les maisons de naissance ou la possibilité d’accoucher à domicile. Qu’importe si cet argument est irrationnel et en contradiction avec les données scientifiques, la terreur est la meilleure arme pour dissuader les femmes de toute aspiration à la liberté et les maintenir dans une soumission la plus absolue au pouvoir médical.
Certes, tout gynécologue pourrait évoquer une situation impérieuse personnellement vécue, où il s’est précipité tambours battants au chevet d’une parturiente, et où la naissance aurait abouti à une issue fatale s’il n’avait pas eu à portée de main scalpel, forceps et machines bruyantes pour sauver in extremis une mère ou son enfant. Ce qu’il ignore cependant, c’est que cette urgence apparente est bien plus due à l’organisation hospitalière qu’aux vices du corps féminin qui s’enraillerait par pure frivolité. Une comparaison fine entre les conditions d’accouchement vécu à l’hôpital et de celui accompagné d’une sage-femme à domicile permet en effet de relativiser ce mythe de l’urgence vitale impromptue.
Pour rappel, l’objectif d’une sage-femme accompagnant un accouchement à domicile est de préserver la physiologie et de mettre en place toutes les conditions tant matérielles qu’affectives assurant à la parturiente un confort maximal lui permettant de mettre son enfant au monde. Par sa connaissance intime de la future mère construite au fil des mois durant la grossesse, sa présence auprès d’elle dès les premières contractions et par son observation constante et discrète tout au long du processus, la sage-femme veille à une naissance la plus naturelle possible, en ne posant de geste médical que s’il est indispensable et avec la volonté de retourner au plus vite vers le fonctionnement physiologique du corps.
En revanche, l’organisation hospitalière consiste à effectuer sur la femme qui accouche une série de gestes médicaux standardisés, visant à faire naître le bébé selon des protocoles qui énumèrent les positions autorisées, les durées maximales des différentes phases ainsi que le rythme des contrôles effectués par sages-femmes et instruments. Chaque fois que le processus d’accouchement menace de sortir de ce carcan normatif, des gestes médicaux sont posés pour qu’il reste bien calé dans le cadre protocolaire. C’est ainsi que les femmes sont reliées à un monitoring contrôlant la fréquence et l’intensité des contractions, subissent des touchers vaginaux réguliers pour observer si la dilatation du col suit la courbe d’un centimètre par heure et reçoivent des injections d’ocytocine pour augmenter l’activité de leur utérus. Si la naissance présente certaines lenteurs, l’enfant est extrait sans ménagement par l’action de ventouse, forceps ou bistouri, voire par césarienne.
Lors d’un accouchement à domicile, les praticiens s’adaptent à la femme. Lors d’un accouchement à l’hôpital, c’est la femme qui s’adapte aux praticiens.
Les dérapages au bas de la cascade
Accoucher à l’hôpital présente dès lors plus de risques de complications qu’à la maison. Comme je l’ai expliqué dans mon billet « Si je n’avais pas accouché à l’hôpital, je serais morte et mon bébé aussi ». Ah bon ?, chaque geste médical est assorti d’une liste d’effets secondaires qui entraînent d’autres, se transformant en une cascade d’actes pouvant aboutir à des complications qui n’auraient jamais lieu lors d’une naissance respectée.
Prenons l’exemple d’une des complications les plus graves et les plus meurtrières puisqu’elle constitue la première cause de mortalité en couche dans les pays occidentaux : l’hémorragie de la délivrance. En temps normal, l’utérus, après avoir effectué moult contractions pour expulser le bébé puis le placenta, se rétracte afin d’obstruer les vaisseaux sanguins qui ont assuré les échanges entre la mère et l’enfant durant toute la grossesse. Il arrive parfois que l’utérus soit atone, c’est-à-dire tellement fatigué qu’il devient amorphe, ou qu’un morceau de placenta resté à l’intérieur de la cavité utérine empêche cette rétractation. S’en suit dès lors une perte de plus de 500 millilitres de sang considérée comme une hémorragie du post-partum.
Bon nombre d’actes médicaux posés sur les parturientes pour accélérer l’accouchement augmentent ce risque d’hémorragie. C’est le cas des injections d’ocytocine de synthèse administrée à fortes doses dans tous les hôpitaux, qui intensifient douloureusement les contractions pendant le travail, et qui augmentent jusqu’à cinq fois le risque d’hémorragie de la délivrance.
Parfois, les obstétriciens, dans leur quête de rentabilité maximale et dénués de tout égard pour les femmes qu’ils espèrent juste garder vivantes, administrent aux futures mères du Cyctotec, un médicament ayant reçu une autorisation de mise sur le marché pour soigner les ulcères d’estomac. Comme cette molécule très bon marché a pour effet secondaire de déclencher des fausses-couches par des contractions utérines, il n’en fallait pas plus pour qu’il soit, sans la moindre considération pour la mise en garde de la Haute Autorité de Santé, détourné dans le but de déclencher des accouchements. Tantôt ses dosages à la petite semaine sur-stimulent l’utérus et augmentent le risque d’atonie lors de la délivrance, tantôt ce produit réduit le col en bouillie rendant toute réparation d’urgence impraticable, ce qui provoque parfois un véritable torrent de sang entre les jambes de la jeune mère, dont seule l’ablation de l’utérus en urgence la laissant définitivement stérile peut la sauver in extremis. Les gynécologues font preuve de la plus grande désinvolture face à ces complications sévères puisqu’en réponse à la mise en garde de l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) sur le détournement de ce médicament contre les ulcères, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français s’est offusqué en demandant « quel est le médicament qui, provoquant des contractions utérines dans le but de déclencher l’accouchement n’augmente pas les risques de rupture utérine, d’hémorragie ou d’anomalies du rythme cardiaque fœtal ? ».
Lors d’un accouchement à domicile, comme aucun acte médical n’est posé sans nécessité, il est logique qu’aucune complication liée à ces actes inexistants ne puisse se produire. Certes, des hémorragies de la délivrance ont parfois lieu, malgré le respect absolu des parturientes et tout le soin apporté au confort de ces dernières, mais elles sont généralement bien moins sévères que celles produites suite aux agressions physiques et chimiques de l’utérus dans les hôpitaux. Dans ce cas, la sage-femme, qui dispose d’un important matériel de secours et de premiers soins, administre une injection d’ocytocine qui, en contractant l’utérus après l’éjection du placenta, limite les pertes sanguines, ce qui permet un transfert serein vers un hôpital pour une prise en charge médicalement justifiée. Cette piqûre sera d’autant plus efficace que la femme n’aura pas subi d’injection de cette hormone tout au long de son accouchement.
L’obstétrique et le manque d’anticipation
Des complications, parfois même très graves, peuvent malheureusement aussi se produire en dehors de toute brutalité médicale. Il est néanmoins possible de les anticiper avant qu’elles ne tournent à l’impératif vital. Que ce soit pour un défaut de progression du travail, une rupture utérine ou une souffrance fœtale, certains indices parfois très ténus apparaissent au cours de l’accouchement et dont l’observation fine permet de prendre des dispositions bien avant que l’extrême urgence ne soit déclarée.
Lors d’un accouchement à domicile, la sage-femme qui est en permanence aux côtés de la parturiente, a précisément pour mission d’identifier les signes de potentielles complications. Par sa connaissance intime de la femme dont elle a suivi la grossesse, elle peut aisément repérer un malaise soudain, un changement d’état d’esprit, un ralentissement de la progression de l’accouchement, des saignements anormaux, une douleur imprévue, un rythme cardiaque du fœtus qui dévie de la normalité. Elle dispose d’un grand nombre d’indices présageant une difficulté, et l’incitant, au moindre doute, à organiser un transfert vers un hôpital dans de bonnes conditions. Pour permettre une sécurité optimale de l’accouchement à domicile, une sage-femme me confiait s’être donnée cette règle de conduite : « dès que je me pose la question du transfert, je transfère ».
En revanche, dans un hôpital, cette anticipation fine des potentielles complications n’a pas d’intérêt puisque non seulement la parturiente est déjà à proximité directe d’un bloc opératoire, mais en plus, l’accouchement est par définition considéré comme une succession de complications qu’il faut traiter par des gestes médicaux standardisés. Les femmes y sont généralement abandonnées à elles-mêmes durant une grande partie du travail, observées à distance par des machines automatiques, et délaissées à des sages-femmes débordées et interchangeables qui se limitent à des gestes techniques visant plus à optimiser l’occupation des salles d’accouchement qu’à assurer le bien-être des parturientes. Lorsque les indicateurs virent subitement au rouge, un branle-bas de combat est organisé dans les couloirs de la maternité, par lequel gynécologue, anesthésiste, pédiatre, sages-femmes et infirmières accourent pour délivrer, à grand renfort de stress et d’appareillage sophistiqué, la femme ou son bébé d’une complication fatale que personne n’avait pris la peine de devancer.
L’accouchement à domicile est aussi sûr qu’à l’hôpital
Cette différence d’approche entre la naissance à l’hôpital et à domicile permet de relativiser le mythe de l’accouchement qui dérape en quelques secondes. Les études scientifiques apportent la preuve que l’accouchement à domicile n’offre pas plus de risques qu’hôpital pour les femmes en bonne santé lorsqu’ils sont accompagnés par une sage-femme, et permettent en outre de leur éviter bon nombre d’actes médicaux inutiles et toutes les séquelles qui en découlent. Depuis décembre 2014, la plus haute autorité de la santé britannique (NICE) recommande même aux femmes à bas risque d’accoucher à domicile ou en maison de naissance plutôt qu’à l’hôpital.
Malheureusement, bon nombre de praticiens préfèrent ignorer ces études en s’accrochant aux idées reçues sur la dangerosité intrinsèque des femmes, sur leur corps défaillant et sur la versatilité inhérente à leur sexe, pour les priver de la liberté d’accoucher comme elles le souhaitent. A la rigueur des recommandations médicales, ils semblent préférer l’adage sexiste et misogyne « souvent femme varie, bien fol qui s’y fie ».