Contraception...Préliminaires

LA CONTRACEPTION

GENERALITES…PRELIMINAIRES !!

Si elle vise à empêcher d’avoir un enfant, sa prescription doit aussi tenir compte :

-         de la sexualité du couple

-         de l’ambivalence (consciente ou inconsciente) qu’il peut y avoir dans le désir, comme dans le non-désir d’enfant

-         de la connaissance que le couple, mais avant tout la femme, a des différents moyens existants et plus particulièrement de celui envisagé et de la facilité avec laquelle la femme (le couple) va l’adopter

-         des contraintes (ex : y penser à chaque rapport ou bien tous les jours, ou une fois par semaine, 2 fois par mois ou…une fois tous les 3 ou 5 ans !) ou de la « captivité » que l’on peut ressentir (ex : implant ou CIU= contraception intra-utérine, posés et enlevés par le médecin

-         de la tolérance aux éventuels effets secondaires

-         du coût

-         et bien sûr des éventuelles contre-indications médicales…

-         …

Ainsi, dans le choix d’une méthode contraceptive, le prescripteur (ou la prescriptrice !) doit :

-         donner une bonne information claire, complète et objective

-         avoir une écoute respectueuse de la femme et du couple

-         offrir un accompagnement dans la durée pour pouvoir évaluer l’acceptation du moyen employé : la femme a le droit de s’être trompée ou tout simplement d’évoluer et d’avoir envie ou besoin de changer…

Commençons donc par prendre connaissance de certains faits, certains chiffres et d’aller y voir d’un peu plus près certaines idées reçues…

Quelques faits ; Quelques chiffres :

Le taux des IVG est stable depuis 1975 ; c’est un des plus mauvais taux d’Europe alors que la « couverture contraceptive (cela concerne surtout la « pilule ») est la meilleure d’Europe : cherchez l’erreur !

33 à 38% des grossesses ne seraient pas désirées (= 1 sur 3 !) qu’elles soient poursuivies ou interrompues

De longues années de conseillère me montrent l’importance ici de faire la différence entre « décidées » et « désirées » et si une IVG n’est JAMAIS pour la femme un acte anodin ou une contraception par défaut, il faut avant tout essayer de comprendre, ne pas culpabiliser et bien vouloir admettre que l’inconscient a parfois aussi le droit de parler !...

Si environ près de 100% des femmes ont entendu parler de la « pilule », du préservatif ou du DIU (= dispositif intra-utérin ou–très mal nommé !- stérilet) et 70 à 80% à avoir déjà employé l’un de ces moyens, elles ne sont plus qu’à peine 40% à connaître l’existence de l’implant, du patch ou de l’anneau et seulement de 1 à 3% à avoir utilisé l’un ou l’autre !!!

Quelques idées reçues :

La pilule fait grossir ! Faux ! il y en a même que ça ferait maigrir ! ce sont les 3 premiers qui seraient à surveiller car certaines femmes vont « compenser » la prise de la pilule par du « grignotage »

La pilule rend stérile ! Parfois, prise très jeune, elle va masquer un problème ovulatoire préexistant…

La pilule protège des infections sexuellement transmissibles !faux, archifaux bien sûr !

La pilule, c’est le moyen le plus efficace : c’est peut-être vrai à condition de ne JAMAIS l’oublier, ne jamais avoir de gastro, diarrhée etc

J ne peux pas prendre de contraception hormonale (pilule, implant, anneau…) »car je fume…peut-être vaut-il mieux en prendre une adaptée (l’idéal étant bien sûr de réduire ou arrêter le tabac) que de se retrouver enceinte sans l’avoir voulu et fumant toujours ?

Le « stérilet » rend stérile ou provoque des avortements, des grossesses extra-utérines : Faux, il y a même moins de GEU que chez les femmes sans contraception …

Eh ! oui ! certaines idées ont la vie dure et nos connaissances sont très incomplètes, nous allons donc essayer de les approfondir pour les différents moyens qui existent…

A suivre…