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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 23:31

l'article qui suit n'est pas très drôle, j'en conviens, mais c'est la triste réalité dans bien des pays: cheu nous, nous avons des sages-femmes mais ce n'est pas partout le cas et pourtant, elles seraient bien utiles...

je vous ai déjà sans doute conseillé le blog de "Sophie SF" "Liberté, Egaklité, Maternitéé

 

Ceci n’est qu’un exercice

Bon. Aujourd’hui c’est le 5 mai, et cela ne vous a pas échappé que c’est la journée internationale de la sage-femme.

Si.

Je sens que ça va fleurir des camemberts à 12 couleurs sur les chiffres de la mortalité maternelle, sur l’importance vitale de favoriser l’accès à des soins périnataux essentiels ET de qualité, vous pensez bien.

 

Le narratif accompagnant le joli camembert va expliquer que la sage-femme, c’est le pivot, le chainon manquant, la petite fourmi ouvrière de l’obstétrique, la clé de FortBoyard en or, pour vivre dans un monde tellement meilleur pour les femmes, leur taux d’hémoglobine, leur nouveau-né, leur périnée, leur espérance de vie, et toute cette sorte de choses.

Et pour par cher, en plus, profitez-en tant qu’il en reste. Et la plupart du temps accompagné d’un sourire gentil, irrésistible , patient et compatissant, quelle chance! (ah bon, votre sage-femme ne fait pas ça?;) Envoyez-là dans mon bureau, il faut qu’on cause)

Un peu comme l’année dernière, en gros, et, sans vouloir casser le suspense, un peu comme les prochaines [insérer ici une éternité] années.

Oh, et toutes ces difficultés, ces challenges à dépasser, mais si tout le monde voulait bien se tenir la main pour un monde plus juste et égalitaire. BlablaGnagnagna. Et tous ces groupes de travail ministériels, internationaux, c’est si beau, si bien organisé et parfois si bien payé aussi. Et si, pour paraphraser je ne sais plus qui, les rivières coulaient paisiblement du chocolat équitable et bio à paillettes, bref, on n’en serait pas là. Mais promis avant 2015 on va tous ensemble s’embrasser, chanter nus dans les rues pour améliorer la Santé Reproductive ou au moins faire un peu des progrès.

Promis. Juré, craché.

Sauf que 2015 c’est quand-même environ demain, donc on ferait peut-être mieux de préparer le discours sur pourquoi l’objectif du millénaire de réduire de trois quart la mortalité maternelle entre 1990 et 2015 a été si pénible à atteindre lamentablement foiré.

Enfin, restons positif. Et pour fêter ça, imaginons une fiction.

Comme à l’école, ou à l’hôpital, faisons un genre d’exercice incendie. Comme ça on peut cocher la case qu’on l’a fait, c’est déjà pas mal. Parfois c’est d’ailleurs le seul truc qu’on va cocher, la case, mais on ne va pas chipoter avec les résultats. Et puis ça va servir pour les camemberts à 12 couleurs. Suivez un peu aussi, sinon vous ne l’aurez jamais, ce poste de SantéPubliquePaysPourri, et vous allez encore rater la journée mondiale de la sage-femme, je vous avais pourtant prévenu!

Ce qui suit n’est qu’une fiction, toute ressemblance avec des faits ou personnes existants serait purement fortuite, comme on dit, évidemment.

Imaginons Espérance, 15 ans. Elle accouche au PaysDesRêves, où il n’y a pas de sage-femme, dans notre fiction. Ne vous inquiétez pas, ceci n’est qu’un exercice.

Il n’y a aucun système de soins obstétricaux d’urgence en place. Ni basique, ni un peu élaboré. Rien. Il n’y en avait déjà pas avant la guerre, et il n’y en aura aucun à court ou moyen terme. Le camembert des causes évitables de la mortalité maternelle restera probablement le même pour [insérer une éternité]. Même durée approximative pour les lamentations autour dudit camembert.

Il n’y a pas non plus de système de plannification familiale, qui lui aurait permis d’accéder à une méthode de contraception efficace, lui évitant une grossesse précoce dans sa vie de trop jeune femme. Lui permettant de choisir si elle veut risquer d’avoir une fistule vésico vaginale, quoi. Et elle aurait probablement dit non. Parce qu’avec la tête du foetus enclavée depuis 48 heures dans son vagin, les tissus de son petit bassin ont été compressés et ont fini par nécroser, créant une communication anormale : une fistule, entre les voies urinaires et le vagin. Une fistule vésico-vaginale.

Le nom est au moins aussi moche que la situation d’Espérance. Elle sera incontinente urinaire à vie, ou jusqu’à ce qu’une équipe chirurgicale spécialisée puisse l’aider, dans [insérer une éternité et demi] années, au PaysDesRêves. Quand la guerre sera finie, ET si elle peut payer les différentes interventions nécessaires, avec un résultat non garanti d’une chirurgie dont peu de professionnels maitrisent la technique.

En attendant elle est constamment mouillée d’urine. Son mari est parti, parce que tout ça c’est de sa faute. De la faute d’Espérance, hein, bien entendu. Du coup, sans mari, et avec ses fuites, elle n’est plus la bienvenue dans son village. Elle en a été chassée, plus exactement. Et avec sa situation et toutes ces urines qui sortent en permanence, elle n’aura pas de deuxième chance. Question première chance c’était déjà un peu plutôt raté. Ni d’enfant vivant, vu que celui-là est mort in utéro pendant ce long travail dystocique sans surveillance.

Revenons à notre fiction. Au bout de 48 heures de poussée, le bébé n’est toujours pas né, malgré l’aide des femmes qui l’entourent. Elle est emmenée au CentreDeSanté de son village, vide, pas de sage-femme et l’infirmier est aux champs. Finalement la famille a rassemblé assez d’argent pour une civière à porteurs, mais elle est arrivée trop tard à l’hôpital. Même si elle avait pu venir assez tôt, avant la fistule, il n’y avait pas de sage-femme dans l’hôpital.

Parce qu’elle n’est plus payée depuis 2 ans, donc elle a arrêté de venir à l’hôpital provincial pour assurer les gardes. L’unique médecin de la province, qui paie les salaires, ne vient plus non plus, aucune supervision, aucun salaire versé au personnel. Pas non plus de salaire pour lui, enfin beaucoup moins que pour assister aux réunions intersectorielles sur la Santé Maternelle au ministère, à la capitale. Et même quand une sage-femme vient, gratuitement, pour faire son travail de sage-femme, il n’y a pas de chirurgien pour intervenir. Tout court, pas "intervenir assez rapidement pour éviter la complication et la fistule". Il n’y a pas non plus le matériel nécessaire pour une aide instrumentale à l’accouchement ou une césarienne.

Mais ceci n’est qu’une fiction, bien sûr, ceci n’est qu’un exercice. En plus, Espérance n’est pas physiquement morte, dans cette histoire. Mais j’en ai d’autres, avec la femme qui meurt à la fin, plein même, dans notre monde -fictif bien sûr- sans sage-femme.

Il y a celle qui accouche toute seule et qui saigne, saigne, saigne, saigne, toujours seule, et qui finit par ne plus saigner. Quand la femme est morte, ça ne saigne plus très longtemps, une hémorragie de la délivrance, par exemple.

Il y a aussi celle pour laquelle personne n’a diagnostiqué de présentation transverse, ou autre originalité périlleuse parce qu’on n’est pas des fillettes, pas de consultation anténatales parce qu’il n’y a pas de consultation prénatale, pas de système de suivi, de référence, de transfert d’urgence, de bloc opératoire, de chirurgien, d’anesthésiste, de boite de laparotomie, d’électricité, d’hôpital sans trou de mortier dans le plafond du bloc, etc. Cochez autant de réponses que vous voulez, de toute façon elle a déjà fait sa rupture utérine toute seule, il ne reste plus très longtemps à tergiverser sur ce qu’on ne va pas pouvoir faire pour elle.

Il y a toutes celles qui avortent avec les moyens du bord parce que même si l’accès à l’avortement dans de bonnes conditions est une des mesures de Santé Publique les plus efficaces pour améliorer la survie des femmes, personne ne va mettre la main à la pate ou utiliser cette putain de sonde d’aspiration. Enfin quand il y en a, des sondes, et des mains pour la tenir, vous commencez à bien comprendre ma fiction, non?

Il y a toutes celles qui auraient pu ne pas devenir enceintes, ou pas cette fois-là, ou pas à ce moment-là, si seulement elles avaient pu accéder à une consultation de contraception. Pas de grossesse, pas de complication liée à la grossesse, pas cette fois là en tout cas. Ça ne paraît pas si complexe. Et ben si.

Celle qui arrive en convulsant, éclampsiant, et soit il n’y a pas de médicaments dans l’armoire, soit rappelez-vous il n’y a personne pour lui injecter son sulfate de magnésium, la surveiller et pour terminer vite sa grossesse, pour l’empêcher d’en mourir. Ça fonctionne aussi avec celle qui vient avec une chorioamniotite, quand il n’y a pas d’antibiotiques disponibles, ou avec un paludisme grave pendant la grossesse quand il n’y a pas d’antipaludéens disponibles, et pour plusieurs autres pathologies toutes plus sympas les unes que les autres : SIDA, tuberculose, typhoïde, hépatites, fièvres hémorragiques, choléra, de toute façon sans diagnostic et sans traitement possible, elle sera déjà entre 4 planches avant qu’on sache ce qu’elle avait.

Imaginons une dernière fiction…

Oh, et puis zut, en fait, les fictions précédentes n’en étaient pas, vous l’avez compris. Du coup ça ne va pas coller pour le plan de mon article. Quel dommage. Les anglophones, malgré leur flegme génétique, ont une expression parfaite pour ce genre de circonstances : "Come on, cut the crap!" (1)

Aujourd’hui c’est la journée internationale de la sage-femme. Comme chaque jour, dans le monde environ 800 à 1000 femmes vont mourir de causes évitables liées à la grossesse ou l’accouchement (2). Ce sont juste les décès comptabilisés, là où il y a un registre, quelqu’un qui écrit les décès maternels dedans, et encore un autre quelqu’un qui recueille les données et les analyse pour en faire des jolis camemberts à lamentations. Si on arrondit tous ces trous dans les données disponibles, le consensus arrive à 500.000 décès maternels par an environ, répartis selon les causes suivantes(3) :

Global Estimates of Causes of Maternal Deaths – 1997 – 2007
Source: WHO, “Countdown to 2015 Decade Report,” 2010

Causes pour la majorité desquelles des interventions simples, peu coûteuses, et basées sur les connaissances actuelles pourraient être mises en place si seulement c’était une priorité de Santé Publique, une priorité politique, et si il y avait des sous pour ça.

En résumé si on arrêtait de s’en foutre royalement, en gros:

Evidence-based interventions for major causes of maternal mortality Source: Nour, 2008

Evidence-based interventions for major causes of maternal mortality
Source: Nour, 2008

99% de ces décès surviendront dans des pays en développement PaysPourris.

L’OMS estime que "pour réduire la mortalité maternelle, il est primordial d’investir dans les systèmes de santé, notamment en formant des sages-femmes et en assurant les soins obstétriques d’urgence 24 heures sur 24" (3) et que "d’ici à 2015, il faudrait 330 000 sages-femmes supplémentaires pour parvenir à une couverture universelle, en d’autres termes pour que toutes les mères puissent bénéficier d’une assistance professionnelle pendant l’accouchement".(4)

Voilà, fastoche.

Amen.

Encore plus fort qu’une fiction, en fait.

Comme chaque année tout le monde est d’accord que c’est inacceptable. Qu’on a amassé assez de données et qu’il serait grand temps de passer à l’action. Et que ça doit changer avant la prochaine journée internationale de la sage-femme de l’année dernière, à peu près.

Je voudrais pas casser l’ambiance d’euphorie (qui a dit encore?), mais ca fait quand-même bien davantage journée de deuil, que journée de fête.

PS : ( ce qui suit était censé être l’introduction, mais ça n’allait pas avec le début de mon article) (toutes mes confuses plates)

Le 5 mai célèbre la Journée Internationale de la Sage-femme. Partout dans le monde, des femmes deviennent mères, des enfants naissent. Leur santé nous tient à coeur, de même que leur bien-être émotionnel. Partout dans le monde, les conditions entourant cet événement peuvent être difficiles, chacune à leur échelle.
L’International Confederation of Midwives souligne le rôle essentiel des sages-femmes auprès des femmes.
Pour appuyer l’appel de l’ICM, dix bloggeuses et blogueurs sages-femmes ont imaginé un monde où leur profession n’existerait pas…

1. ou en français, ce qui serait le plus approchant (et le plus approprié) : "allez, arrête tes conneries".

2.Mortalité maternelle, Aide mémoire 348, Mai 2012, OMS, Organisation Mondiale de la Santé

3. Maternal survival and Reproductive Health , Claribel Marmol, Delphine Kwankam, Lindsay Little and Nivedita Poola, Boston University, 2012

4.OMS, 10 faits sur la santé maternelle, Sept 2010

5.La santé maternelle, faits et chiffres, OMS

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 16:48

Entre mon voyage en Palestine, ma formation d'hapto-puériculture à Paris et des vacances en Auvergne, je n'ai pas l'impression d'avoir défait mes valises (ou plutôt si, juste le temps de faire des lessives et de choisir des effets adaptés)

Bien sûr, j'ai plein de choses à vous dire de mes derniers jours de formation: il faut juste (!) que je mette de l'ordre dans mes notes!...

De Palestine, je voulais vous raconter ceci: première nuit, à Jérusalem, dans la Vieille Ville, dans le quartier musulman ...mais dans un couvent, belge je crois et anglophone: endroit magique, offrant depuis ses terrasses une magnifique vue sur tout Jérusalem, endroit plein de sérénité (même si autour, nous avons pu être témoins d'évènements moins calmes). Mais dès mon arrivée, un papier me saute aux yeux! C'est un texte qui s'appelle "Midwives of Hope"...incroyable, je me rappelle que dans une autre vie, j'étais prof d'Anglais (eh! oui!) je traduis: "Sages-femmes de l'espérance" je trouve que la coïncidence est trop belle, je demande photocopie de ces trois pages...

Bien sûr, on y parle de religion (et c'est l'époque de Pâques) mais je trouve que cela porte un message universel et très "hapto"; d'ailleurs, je l'ai traduit et lu en formation hapto, cela a beaucoup "touché" le groupe qui m'a demandé le texte

Je vous le propose donc ici:

 

SAGES- FEMMES DE L’ESPERANCE

 

 

Ce n’est pas un hasard si, quand Jésus est ressuscité des morts, il apparut d’abord à des femmes. Pourquoi ?

…Une des raisons pourrait être que les femmes sont des sages-femmes. Quelque chose est en train de naître dans la résurrection et les femmes sont celles qui accompagnent la naissance.

…C’est une métaphore qui mérite qu’on y réfléchisse…

Tout spécialement parce que nous sommes tous, femmes et hommes, pareillement appelés à répondre de la résurrection en devenant des sages-femmes d’espérance et de confiance.

Et c’est une vocation nécessaire parce que nous sommes tous perpétuellement dans le combat de donner naissance à la confiance. Pourquoi ?

Parce que nous avons tous été meurtris par la trahison, l’abus de confiance, des promesses non tenues, des relations brisées et ds mots vides. Quand nous arrivons à l’âge adulte, il y a assez de désillusion en nous pour qu’il soit naturel de dire : « Pourquoi devrais-je faire confiance ? Pourquoi devrais-je croire en cela ? Pourquoi cela serait-il différent cette fois-ci ? je sais combien les mots peuvent être vides ! »

Plus nous vieillissons, plus il nous est difficile de faire confiance et plus il est tentant de devenir sceptique et cynique.

Cependant, aucun d’entre nous ne le souhaite. Quelque chose en nous veut faire confiance, espérer, croire en la bonté des choses, ressentir à nouveau cet enthousiasme confiant que nous avons connu autrefois quand nous étions enfant, quand nous étions innocents, quand nous pouvions encore tenir une autre main en confiance. Personne ne veut être en dehors du cercle de confiance.

Mais c’est un combat, comme nous le savons. Nous aimerions faire confiance mais souvent nous ne pouvons pas donner naissance à cette confiance ; c’est là qu’une sage-femme peut être utile…

Quand un bébé naît, normalement la tête se fraie un chemin à travers la filière de la naissance en premier, ouvrant la route pour que le corps suive. Une bonne sage-femme peut être une aide importante à ce moment-là, faisant tout pour apporter son soutien, donnant de la confiance… son aide fait parois la différence entre la vie et la mort et rend toujours la naissance plus rapide et plus sûre.

Cela est vrai aussi pour la confiance et l’espérance : une bonne sage-femme peut aider à leur donner naissance. Qu’apporte-t-elle qui soit une aide ? Une vision intérieure, le soutien, la confirmation de soi et des mains expérimentées qui peuvent si nécessaire, aider le nouveau-né à traverser la filière génitale.

Parfois, dans la vie, nous perdons l’enfant qui est en nous et nous perdons aussi l’espérance et la confiance qui l’accompagnent.

C’est un combat douloureux de donner à nouveau naissance à la confiance et dans ce combat, une sage-femme de l’espérance peut être une amie merveilleuse…

 

Qu'en pensez-vous? 

 

 

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 19:49

Je suis dans mes derniers préparatifs!

J'en profite pour ranger des fiches...et dans mes fiches "Bébés", je m'aperçois qu'il y en a quand même pas mal que je n'ai vu qu'une fois, parfois deux mais pas souvent les QUATRE rencontres qui font partie de l'accompagnement PERI natal, c'est à dire avant la Naissance, d'une certaine façon "pendant " la naissance et après jusqu'à 2 ou 3 mois après l'acquisition de la marche...

Catherine Dolto l'a super bien expliqué quand elle est venue nous voir!

A croire que je dois être moins convaincante qu'elle?

Bref, si certain(e)s me lisent et ont des rendez-vous en retard: n'hésitez pas, il n'est jamais trop tard! Enfin, n'attendez pas l'entrée en sixième...ou l'arrivée d'un nouveau bébé...

 

Oui, je suis dans mes derniers préparatifs car demain, de bon matin, je pars  en Palestine (Israël, Cisjordanie) en "mission pour 8 jours.

Comptez sur moi pour m'intéresser à la vie des femmes, des mères, des femmes enceintes qui accouchent à des check-points parce que les soldats se sont fait un malin plaisir à les empêcher de passer (il y a même un dispensaire qui s'est installé de l'autre côté d'un check-point pour accoucher les femmes dès qu'elles peuvent passer mais n'ont pas le temps d'aller plus loin) ou qui ont des kilomètres à faire en plus car leur parcours est de plus en plus compliqué ou celles qui, comme à Gaza perdent leur bébé qui est en incubateur parce que l'électricité est coupée régulièrement et qu'il n'y a pas de carburant pour faire tourner les générateurs...

Mais ne vous inquiétez pas, je vais faire aussi plein d'autres choses intéressantes

 

et je rentrerai en forme pour aller dès mon retour à l'Ecole de Puériculture:

jeudi 11 avril de 13h30 à 16h30 et vous êtes les bienvenu(e)s quand vous voulez pendant ce créneau!

P.S ne m'appelez pas pendant mon congé: ça coûterait cher



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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 17:02

Avec un retour à la maison de plus en plus précoce, avec l'HAD , avec le "Prado", les mamans sont contentes de rentrer à la maison mais sont vite débordées par toutes les tâches, et même parfois déprimées...

Oui, leur occupation principale doit être d'abord de se remettre de l'accouchement et de s'occuper de leur bébé (précisons que ce n'est pas l'allaitement qui va les fatiguer mais tout ce qu'elles font à côté et qu'au contraire, une petite mise au sein va leur permettre de se poser et de secréter des endorphines)

Non, les congés de paternité ne sont pas faits pour rallonger des vacances 3 mois plus tard, ni pour assurer ménage, repassage etc: ils sont faits avant tout pour profiter de sa chérie et de son enfant, de déborder d'endorphine et d'en faire secréter à la maman (bon, mais faut quand même pas décourager les bonnes volontés qui se mettent au reapassage!)

Non, les grands-mères ne sont pas toujours là, pas toujours disponibles et si leur soutien est précieux il est parfois délicat de leur faire adopter vos habitudes qui ne sont pas forcément les leurs!

Il existe donc des personnes, salariées ET qualifiées qui peuvent vous aider dans ces moments un peu surchargés.

 

Pour clarifier les choses, voilà comment on peut définir les aides:

 

- niveau 1: soutien à la cellule familiale

du fait d'une indisponibilité de courtes durée...les parents ne sont plus en capacité d'assumer, temporairement, les tâches matérielles quotidiennes du foyer

les interventions sont assurées par un(e) auxiliaire de vie sociale

la famille est obligatoirement allocataire du régime général, a un enfant à charge ou attend son 1er enfants et ouvre droit aux aides individuelles de l'action sociale familiale de la CAF

la durée maximale de l'intervention est limitée à 100h sur 6 mois

la participation de la CAF dépend du quotient familial

 

c'est l'aide le plus souvent demandée; l'AVS ne s'occupe pas  des enfants

-niveau 2: soutien à la parentalité, à l'insezrtion

du fait d'un évènement perturbant l'équilibre familial et d'une difficulté aggravante, les parents ont momentanément besoin d'un soutien pour reprendre leurs responsabilités parentales

Les interventions sont assurées par une Technicienne d'Intervention Sociale et Familiale qui est qualifiée pour, non seulement vous aider aux tâches ménagères mais aussi s'occuper des enfants

La famille est obligatoirement allocataire...

la durée maximale est la même : 6 mois non renouvelables sauf exception...

la participation CAF dépend là aussi du quotient familial

ce genre d'intervention est très précieux en cas d'hospitalisation d'un des deux parents, d'un des enfants ou de recherche d'emploi, stage ou tout autre problème particulier

 

Voilà des renseignements qui me semblent utiles. Des compléments d'information peuvent se trouver auprès de votre CAF (les CAF en général en font une modeste publicité!!) ou auprès d'associations qui fournissent ce genre de prestations (attention, je dis bien "associations" car certaines "boutiques" peuvent vous en proposer mais avec du personnel pas toujours qualifiéet plus "exploité" qu'"encadré"...)

Bon retour chez vous dans la détente et le confort

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 12:17

Aujourd'hui, nous n'allons pas parler de toutes les "difficultés" qui, surtout en France, rendent parfois l'allaitement problématique...

Le retour précoce à domicile en fait partie, car souvent les mères sortent avant que la montée de lait ne soit bien installée et se retrouvent souvent désemparées à la maison...mais il a un autre inconvénient pour celles qui n'ont ni réticences, ni difficultés à allaiter: il rend plus compliqué le travail des collectrices régionales pour les lactariums!

 

Le lactarium de Rouen n'existe plus mais il y a des collectrices régionales qui vont à domicile recueillir le lait pour les lactariums du CHU de Bordeaux;

voici ce qu'il me charge de vous communiquer

"Le lait de femme est en effet indispensable (et même celles qui n'ont pas "choisi" d'allaiter le savent) pour lutter contre les troubles disgestifs, allergiques, les problèmes rénaux etc... Des études montrent que ses effets sont observables jusqu'à l'adolescence (euh! ça ne veut pas qu'il faut allaiter jusqu'à l'adolescence!!! ouf! mais ce n'est pas pour rien que l'Organisation Mondiale de la Santé préconise SIX mois d'allaitement maternel EXCLUSIF) et ce qui est vrai pour un bébé en bonne santé et à terme est encore plus vrai pour un bébé préma ou avec un début de vie difficile...

 

Pour lui, pour eux, votre lait est essentiel!

Mamans,

Vous avez un excédent de lait maternel:

Vous ne donnez qu'un seul sein à chaque tétée et l'autre reste tendu et douloureux après la tétée; vous avez un écoulement de lait plus ou moins permanent ou...vous avez déjà un stock de votre lait au congélo?

Contactez l'équipe des lactariums du CHU de Bordeaux: un rendez-vous sera pris à votre domicile pour constituer le dossier de don; le matériel nécessaire vous sera remis...

 

Aujourd'hui, vous êtes de plus en plus nombreuses à retrouver les gestes essentiels de l'allaitement maternel et à comprendre son importance, pensez à donner...

Les bébés et les équipes soignantes vous remercient de votre générosité!

lactarium de Bordeaux: 0556795914  ou de Marmande 0553642622 ou www.chu-bordeaux.fr

ou collectrices locales: Christine Bouteiller 0614742421   ou Nathalie Renault 0614742433

 

Mais, j'y pense certaines d'entre vous ont sans doute des témoignages à apporter?

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 13:52

Voilà! ça fait plusieurs fois que je ne suis pas très claire pour préciser la durée du congé de maternité et la comparaison avec d'autres pays de l'Union Européenne! Ceci devrait éclairer les esprits!

 

Sa durée :

 

Pour la naissance d’un enfant de rang 1 ou 2 le congé de maternité est un ensemble de seize semaines que la mère peut adapter. Une durée incompressible de trois semaines avant la naissance est néanmoins prévue. La future maman ne peut reporter son départ en congé de maternité que si elle en exprime la volonté expresse et sur avis favorable de son médecin attestant que son état de santé lui permet de prolonger son activité avant la naissance. 

Pour la naissance d’un enfant de rang 3 ou plus : 26 semaines, 8 semaines avant 18 semaines après

 

Pour la naissance de jumeaux : Quel que soit leur rang : 34 semaines,  12 semaines avant et 22 semaines après

Pour la naissance  de triplés ou plus : 46 semaines 24 semaines 22 semaines

 

Comment allonger ou réduire son congé de maternité ?

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Pour l' allonger :

- pour des raisons médicales : en cas de grossesse « pathologique », deux semaines de congé prénatal peuvent être accordées sur prescription médicale, et en cas de « couches pathologiques », deux semaines supplémentaires de repos postnal peuvent être également prescrites médicalement,

- pour cause d’accouchement tardif : le congé postnatal, qui se calcule à partir de la naissance, est repoussé d’autant de jours de retard,

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Pour le raccourcir :

- pour convenance personnelle : le congé de maternité peut se réduire au minimum à huit semaines, dont deux semaines de congé prénatal et six semaines de congé postnatal obligatoires,

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Pour le reporter ::

- en cas d’hospitalisation de l’enfant : si le bébé n’est pas rentré à la maison six semaines après l’accouchement en raison de son état de santé, la mère peut retravailler en attendant son retour et prendre le solde du congé postnatal à sa sortie de l’hôpital,

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Pour le moduler :

- en cas d’attente de jumeaux : s’il s’agit d’une première ou d’une seconde grossesse, le congé prénatal peut être augmenté de quatre semaines, le congé postnatal étant réduit d’autant, s’il s’agit d’une troisième grossesse ou plus, le congé prénatal peut être augmenté de deux semaines, le congé postnatal étant réduit d’autant.

 

Les cas particuliers :

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Dans la fonction publique

La naissance d’un troisième enfant donne droit à deux semaines supplémentaires de congé postnatal.

En cas de grossesse pathologique, la future maman peut demander deux semaines de plus de congé prénatal et un prolongement de quatre semaines du congé postnatal.

·         Certaines conventions collectives prévoient un allongement du congé de maternité, notamment en cas d’allaitement (Banques)

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Pour les non salariées

Pour les agricultrices, quel que soit le nombre d’enfants à charge, le congé de maternité se divise en six semaines avant la naissance et dix semaines après.

Pour les autres travailleuses non salariées, une allocation maternelle forfaitaire de repos permet de compenser la perte de revenus. Un indemnité de remplacement en cas d’arrêt total du travail de plus de trente jours peut s’y ajouter.

Ce que font les femmes :

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d’après une enquête de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) :

-          6% des femmes ont un arrêt maladie avant la fin du 3ème mois de grossesse et interrompent leur travail jusqu’à la fin du congé postnatal,

- 67% des femmes ont eu au moins un arrêt maladie après la fin du 3èmemois de grossesse (la durée moyenne est de 5,2 semaines),

-          23% des femmes non-salariées se sont arrêtées de travailler une semaine avant leur accouchement.

 

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D’après une enquête de la CNAMTS

Beaucoup de femmes prennent un congé de maternité supérieur à la durée légale : 135 600 femmes bénéficient d’un congé de seize semaines, 142 200 prennent un congé de maternité de dix-huit semaines.

 

Le coût du congé de maternité pour la Sécu :  2130 M €

En Europe :

(actualisé avril 07)

le congé de maternité français est :

* supérieur à celui accordé en Allemagne, en Suède (qui n’a pas de congé de maternité mais dispose d’un congé parental long et fractionnable) et en Belgique (15 semaines),

* équivalent à celui accordé aux Pays-Bas, en Espagne et au Luxembourg (16 semaines),

* inférieur à celui accordé au Portugal, au Royaume-Uni, en Irlande, en Grèce, en Finlande (18 semaines réservées à la mère et 26 pour le père ou la mère) en Italie (20 semaines) ou au Danemark (28 semaines).


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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 14:07

Nous sommes des êtres vibratoires:

Nous vibrons de passions; d'émotions et de sons...

Cela nous détend et nous transporte de chanter

Les Bébés, dans le bain du liquide amniotique, vibrent encore plus que nous: ils vibrent au son de la voix de leur Maman, de leur Papa, des frères et soeurs quand ils en ont; ils vibrent et se bercent avec les musiques que nous leur faisons entendre, les chansons que nous leur chantons; ils vibrent selon les émotions que leur mère leur transmet...

Nous pouvons leur faire partager des chants d'amour, de luttes et d'espoir en les invitant "incognito" au concert que vous propose la "Choralternative"

 

Samedi 23 Mars 20h30 Amphi Axel Rad; Camus de Mont Saint Aignan

Concert suivi d'une soirée chantante avec le public

tarif : 5 euros; gratuit pour les petits budgets (et les bébés!!) 

 

"Indignons nous !" "Engageons-nous !" "A nous de jouer !"...

Comme l’a dit Stephane Hessel

 

A nous de chanter aussi !

 

Nos indignations, nos engagements, nos luttes, nos espoirs chantons-les !...

La Choral’ternative fête ses dix ans : chorale « auto-gérée » (pour certain(e)s « velo-gérée !), avec une chef de chœur très pro mais bénévole militante !

10 ans de chorale pour des chants qui ont souvent plus de 100 ans mais aussi pour des chants créés par la chorale selon les évènements, les luttes auxquelles nous participons…

Rejoignez-nous pour cette soirée de fête ou…pour plus longtemps

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 22:00

La réunion avec Catherine Dolto a manqué, dès le début, susciter chez elle un étonnement mêlé d'une certaine incompréhension, voire d'un léger agacement quand elle a réalisé que peu d'enfants faisaient les 4 séances prévues APRES la naissance!

Eh!oui! l'haptonomie PERInatale, c'est un tout qui comprend l'avant ET l'après...

Il n'est pas question de ne pas faire toutes les séances prévues AVANT (6 chez moi qui équivalent d'ailleurs à 8 séances d'une heure ): c'est parfois demandé par des couples pressés ou peu disponibles ou qui s'y prennent tard ou qui ont déjà fait de l'hapto pour une première grossesse...mais ce n'est PAS POSSIBLE!

Les séances se suivent selon une certaine progression dans la découverte et la construction du lien, de la communication avec CE bébé-là (et même si les parents ont déjà fait de l'hapto, ce bébé-là, n'en a jamais fait lui, on va pas lui proposer de l'hapto d'occasion, si?) et de toutes façons, il y a toujours la qualité de la présence à l'autre à développer, mille choses à approfondir, mille subtilités à découvrir pour les grands aussi...

 

Après sa naissance, priver le bébé de la suite de l'accompagnement haptonomique, c'est un peu comme lui avoir mis l'eau à la bouche mais l'empêcher de manger, c'est surtout lui avoir fait une promesse et ne pas la tenir...

Quelle promesse? pendant sa vie intra-utérine, on a développé une relation avec lui, comme étant une personne, on a reconnu son autonomie dans ses choix de réponses, dans ses déplacements, on l'a considéré comme un sujet à part entière et proposant et après, on le remettrait dans la passivité, dans la dépendance à l'autre, on ne l'encouragerait plus dans son "élan d'aller" qu'il développait?...

Dans le giron, il jouait avec ses mains, ses pieds, son cordon, suçait son pouce, se déplaçait avec fluidité, prenait conscience de son axe et voilà que rien de tout cela ne lui serait plus permis: il est coincé par ses habits, il a du mal à REtrouver ses pieds, ses mains, son pouce qu'il suçait ou avec lesquels il jouait dans le liquide amniotique ( et on immobilise sa bouche, sa langue avec une tototte qui répond faussement à son besoin de succion mais en procurant le silence, rassure les parents. ..) on le porte sous les bras et il devient un paquet, on ne lui permet pas à continuer à fortifier son axe vertical et à être soutenu dans sa base...

Combien de parents sont convaincus de tout cela quand on en parle en séance PREnatale mais combien se sentent à l'aise pour le faire (ou éviter de faire des gestes "anti-hapto") quand le bébé est né?

Cela ne mérite-t-il pas qu'on revoit tout cela ensemble?

Ce sera le principal intérêt de la première séance...mais pas le seul!

Ensuite, les autres séances suivront, comme en prénatal, une progression qui consistera à observer l'enfant dans son évolution, dans ses besoins et à continuer à l'accompagner avec respect dans le développement de son autonomie, dans sa sécurité de base...en évitant les pré-jugés, les projections et le conditionnement d'idées ou de gestes bien enracinés...

 

Difficile parfois d'accepter l'enfant tel qu'il est et non pas comme on voudrait qu'il soit ou comme on pense qu'il devrait être (sexe? ressemblances? comportement?)... il suffirait alors de se demander si ce n'est pas encore plus difficile pour l'enfant de sentir qu'il (ou elle) n'est pas pleinement accepté(e) pour ce qu'il (elle) est mais va être obligé(e) de se couler dans le moule exigé par ses parents (sommeil, alimentation, développement et choix de vie...oui, ça ira plus loin après avec ses orientations scolaires ou professionnelles!...

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 13:55

2 livres super enrichissants:

- les hommes liront sans doute avec beaucoup d'intérêt:

"Déjà père avant la Naissance" écrit par un psychanalyste, Bernard This et un gynéco-obstétricien, Raymond Belaiche, qui font tous les deux de l'hapto et que je connais et apprécie...

- les femmessavoureront sûrement (et s'y retrouveront, en tout ou partie?) :

"Choeur de femmes" de Martin Winckler; ça fait 3 fois que je le rachète car je l'offre à des copines ou elles me l'empruntent ...et le gardent!

 

Et, bien sûr, vous échangerez de livres ensuite!

Un autre livre pour tou(te)s, présentant une analyse pertinente, percutante et très agréable à lire:

"Trois Médecins" toujours de Martin Winckler; dont vous pouvez lire aussi "La maladie de Sachs", "La Vacation" etc...et surtout consulter son site!

 

Mardi soir à 20h50 sur Arte:

"Grossesse high-tech ou accouchement naturel, quel choix?" avec, annoncée, une interview de Michel Odent qui, avec son âge avancé, reste tout-à-fait extraordinaire!

 

Allez! on en discute après!

Bonne(s) lecture(s) et bonne(s) soirée(s)

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 16:15

Bonjour,

la date de ma première intervention (mercredi 13 février entre 9h et 12h) approche et jusqu'ici je n'ai reçu qu'une réponse de parents qui pourraient être présents!

Je sais bien que les autres années, il y en a qui se décidaient au dernier moment...

Pour celles et ceux dans ce cas, essayez quand même de me prévenir et reportez vous pour toutes les infos aux articles précédents.

Merci

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